Ce que l’interprétation de mon IRM n’a jamais dit sur ma douleur

Comment une image médicale peut involontairement entretenir la douleur….

Le jour où j’ai lu “double discopathie dégénérative”

Comme beaucoup de personnes que j’accompagne, je suis passée par là : ce moment où l’on vous remet le compte-rendu de votre IRM, parsemé de mots techniques qui sonnent comme des condamnations :
“discopathie dégénérative”, “discarthrose”, “protrusion”, “conflit foraminal”, …

À l’époque, je souffrais. Mon corps disait stop et j’avais besoin de réponses.

Et cette réponse-là ne m’a pas soulagée, elle m’a figée dans la peur.
C’était comme une sentence qui disait que mon corps “dégénérait”, ce qui ajoutait un poids supplémentaire à ma souffrance.

La signification que ce mot portait pour moi, sans explication rassurante ou contextualisation de la part du médecin, n’a fait que plomber mon moral.
Elle a ajouté de la souffrance émotionnelle à la souffrance physique.

Une étude qui change la donne

En 2021, une étude publiée dans European Spine Journal a confirmé ce que des milliers de patients expérimentent malheureusement sans le savoir : l’interprétation d’une IRM peut aggraver la perception de la douleur.

L’étude montre que lorsque le compte-rendu utilise un langage médical avec des termes anxiogènes (ce qui est souvent le cas), il entraîne une augmentation du niveau de catastrophisation chez le patient, et parfois même, chez le médecin.

Plus le champ lexical utilisé suscite de l’anxiété, plus le cerveau perçoit une menace… et plus il renforce les signaux de douleur.

L’effet délétère du nocebo

Nous connaissons tous l’effet placebo : le pouvoir bénéfique sur la santé d’une croyance positive. Mais avez-vous déjà entendu parler du nocebo ?

C’est son exact opposé. Le nocebo, c’est l’effet négatif produit par une croyance, une information ou un mot qui va déclencher ou alimenter un état d’alerte et de stress dans le corps.

Quand un radiologue écrit “usure”, “dégénérescence” ou “rétrécissement” dans un compte-rendu sans mise en contexte, cela peut activer un circuit de peur dans le système nerveux.

Résultat ?
Même s’il n’y a pas de lésion grave, le cerveau reste en mode survie, et la douleur devient chronique.

Ce que mon IRM ne disait pas…

Ce que personne ne m’a dit ce jour-là, et que j’aurais aimé savoir, c’est que :

  • De nombreuses études ont montré que la majorité des anomalies visibles à l’IRM (hernies, discopathies, arthroses) sont également présentes chez des personnes qui ne ressentent aucune douleur.

  • Le corps vieillit, mais cela ne veut pas dire qu’il est abîmé.

  • Le cerveau interprète les images… et peut entretenir la douleur du fait de circuits neuronaux.

Et que par conséquence : 📌 la douleur chronique n’est pas toujours liée à une lésion physique.
Elle peut être le fruit d’un conditionnement, maintenu par la peur, la vigilance, la mémoire corporelle et les mécanismes d’alerte du système nerveux autonome.

Et si on changeait de perspective ?

Aujourd’hui, je suis formée à la méthode SIRPA et j’accompagne des personnes qui, comme moi, ont cru qu’elles devaient vivre avec cette douleur alors que ce qu’on leur avait dit à propos de leur IRM n’était qu’une version partielle de la réalité du corps.

À travers des approches basées sur la neuroplasticité, la régulation du système nerveux, la reprogrammation des circuits de peur et de douleur, j’ai vu des transformations profondes. Parfois, en quelques semaines seulement.

Ce que je veux vous dire aujourd’hui

Si vous vivez avec une douleur persistante — lombaire, cervicale, articulaire — votre IRM n’explique peut-être pas vraiment votre niveau de souffrance… Votre douleur est bien réelle mais elle n’est pas forcément le signe que votre corps est abîmé.

Vous êtes peut-être juste conditionné à ressentir la douleur,
et vous avez le pouvoir de reconditionner votre cerveau pour vous en libérer.

Pour aller plus loin

  • Lire l’étude ici

  • Explorer la douleur neuroplastique sur ce site

  • Me contacter pour savoir si cette approche est adaptée à votre situation

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